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Créatrice d'accessoires, il y en a pour tous les goûts à la Zaza Factory .

Du collier au sac en passant par les écharpes et les bonnets la Zaza Factory sait de quoi elle parle en termes de créations. Des séries limitées, de part l'utilisation de tissus disponibles en petites quantités et de belle facture, Zaza Factory s'est imposée au fil des saisons comme une griffe incontournable mode et éthique.

Depuis 2005 Zaza Factory multiplie les actions et les partenariats avec de grands noms de la mode pour le bonheur des écolos que nous sommes !

Echange avec Isabelle Grandval, fondatrice de la marque

 

D'où vient cette envie de travailler dans l'éthique ?

« Avec un père qui voyageait beaucoup et une mère psy, je suis ‘tombée' dans l'éthique toute petite ! Un parcours dans l'humanitaire,  des travaux sur le génocide rwandais, ou bien sur des gros dossiers de santé publique (sida, hépatite C), il était assez logique que mon nouveau projet soit tout autant tourné vers l'Humain.

La rencontre avec ces femmes birmanes, m'a donné l'envie de mettre à profit mon expérience dans l'humanitaire, la communication et la création.

Je ne connaissais pas le commerce équitable, ni la mode éthique, et je voulais montrer qu'il était possible de réunir des compétences artisanales, à l'autre bout du monde, l'humain, le respect de l'environnement, pour des femmes soucieuses de porter des pièces un peu ‘trendy' et surtout bien finies.

L'humain tient une place prédominante dans cette démarche.»

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Comment ça marche?

« La démarche est un peu particulière car je me suis attaqué à une dictature, je peux dire que l'on a toutes commencé ensemble, les femmes birmanes et moi. En me baladant dans la capitale j'ai rencontré ces femmes birmanes qui cousaient dans la rue, de fil en aiguille je me suis rendue compte que nous pouvions fabriquer des sacs. Nous nous sommes réunies dans la rue, de plus en plus de femmes ont rejoint le mouvement et c'est ainsi que nous avons monté les premiers ateliers, sur des tabourets de rue qui font 50 cm. Tout cela a été mis en place en un mois et demi, en octobre 2005 et notre premier client a été le Bon Marché.

L'idée est donc de les former, les femmes birmanes décident elles-mêmes de leur salaire, et pour les aider je leur donnais une rente sous forme de matière première, cela leur permettaient de continuer à créer des sacs pendant que Zaza Factory n'était pas là. Ce qui coûte le plus cher en Birmanie c'est bien la matière première que je trouvais en chinant sur les différents marchés du pays.

Cela constituait pour elles un travail permanent, et pérennisait de fait l'action que j'avais mise en place avec ces ateliers.

La Birmanie est le dépotoir de l'Asie du Sud-est, tous les pays alentours tels que la Thaïlande et Singapour accueillent les tissus de créateurs et envoient ce qui ne leur convient là-bas. Nous en avons essayé de transformer cet état de fait en une force.

Tient, nous allons travailler des tissus Haute Couture que nous récupérerons dans les marchés.

Ces tissus Coréens, Japonais…nous ont permis de créer des séries limitées, recyclées, avec un côté pêchu et non pas avec du poil de chameau qui gratte, image un peu désuète de la mode éthique.

Oui on fait du bien, oui on aide des acteurs défavorisés à l'autre bout du monde !

Birman : peuple d'une philosophie étonnante, avec une force et une joie de vie incroyable et un travail d'équipe.

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Auparavant, je mettais un bouton sur mes sacs, qui provenait de stocks achetés à Emmaüs qui pour moi est le symbole de la solidarité en France. J'avais envie par ce moyen là de faire un pont dans mes créations entre la France et la Birmanie, en rappelant qu'en France aussi il y a des personnes dans la misère.»

Quelles actions avec les grands bonnets de l'industrie ont été mises en place ?

« Nous avons collaboré à plusieurs reprises avec Agnès B, nous avons notamment monté dans l'urgence des ateliers de femmes réfugiées politique à Kuala–Lumpur afin d'éviter leur renvoi en Birmanie. Cela a été mis en place grâce à l'intervention non négligeable de Manta –une grande ONG australienne- ce qui nous a permis de faire fabriquer des bonnets réversibles l'un de nos produits phare. Le plus touchant dans cette histoire, et ce qui a favorisé notre réactivité, c'est le fait que ces femmes étaient les birmanes avec lesquelles j'avais crée les ateliers initialement.

Par ailleurs, nous avons collaboré avec l'Inde et le Bénin, le grand défi de Zaza Factory  résidant dans la pérennité des actions mises en place. Nous ne voulons pas intervenir ponctuellement mais établir une vraie relation humaine avec nos ‘petites mains'. 

Notre dernier challenge a été de travailler avec des femmes handicapées qui, depuis la Bretagne, réalisent environ 200 sacs par mois à partir des stocks de sacs d'Agnès B. C'est elles qui donnent le ‘la' à la production et cela nous convient très bien.»

Zaza Factory est perpétuellement à la recherche de tissus originaux, afin de proposer des produits novateurs susceptibles d'intéresser et d'initier les ‘fashionistas' à la mode éthique.

« Chaque année nous essayons de faire un pas de plus, toujours dans une dimension équitable. »

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So chic so ethic !

http://www.zazafactory.com/

 

 

Tag(s) : #Interviews Mode Ethique
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